
LA MORT EST DANS LE PRE
Cette série montre de jeunes agriculteurs de l’est de la France (Alsaciens et Lorrains,) épuisés par leur trajet en tracteur pour venir à Paris. Ils ont quitté leurs fermes afin de protester contre la dégradation de leurs conditions de travail depuis des décennies, une concurrence internationale toujours plus féroce et le manque de perspective positive offerte par le gouvernement français à la filière agricole.
Ce mardi, 30 janvier 2024, à proximité de Jossigny, petite ville de Seine et Marne, bordée par l’autoroute A4, se tient un des huit points de blocages routiers misent en place par le principal syndicat agricole français, la FNSEA, autour de Paris et tenus pendant quatre jours au mois janvier 2024.
Cet après-midi le calme règne sur l’autoroute. Sous un pont, les agriculteurs ont monté un camp de fortune avec un immense mur de paille pour se protéger du vent et des barnums pour se restaurer. Un brasero crépite et réchauffe les âmes. Une bonne ambiance règne, la France qui a l’accent de la campagne discute. Après quelques échanges avec des jeunes et des agriculteurs chevronnés regroupés le long de la glissière de sécurité qui déjeunent tranquillement, je me dirige vers le fond du cortège.
Des tracteurs y sont garés. Et dans les engins, dorment des dizaines de jeunes paysans éreintés par le voyage vers la capitale. Soudain, je repense au slogan vu un peu plus tôt à l’avant d’un tracteur : «LA MORT EST DANS LE PRÉ », détournement du titre de la célèbre émission de rencontre. Il exprime la souffrance d’une population accablée par une charge de travail trop importante, oubliée au fin fond des campagnes, mal payée, souvent seule et fatiguée.
Je commence alors à photographier ces corps enfermés dans ces carcasses de verres et d’acier comme des hommes morts-épuisés par le labeur. Cachés derrière les vitres anti-UV de leurs véhicules, les paysans dorment, encore presque invisibles.










LA MORT EST DANS LE PRE
Cette série montre de jeunes agriculteurs de l’est de la France (Alsaciens et Lorrains,) épuisés par leur trajet en tracteur pour venir à Paris. Ils ont quitté leurs fermes afin de protester contre la dégradation de leurs conditions de travail depuis des décennies, une concurrence internationale toujours plus féroce et le manque de perspective positive offerte par le gouvernement français à la filière agricole.
Ce mardi, 30 janvier 2024, à proximité de Jossigny, petite ville de Seine et Marne, bordée par l’autoroute A4, se tient un des huit points de blocages routiers misent en place par le principal syndicat agricole français, la FNSEA, autour de Paris et tenus pendant quatre jours au mois janvier 2024.
Cet après-midi le calme règne sur l’autoroute. Sous un pont, les agriculteurs ont monté un camp de fortune avec un immense mur de paille pour se protéger du vent et des barnums pour se restaurer. Un brasero crépite et réchauffe les âmes. Une bonne ambiance règne, la France qui a l’accent de la campagne discute. Après quelques échanges avec des jeunes et des agriculteurs chevronnés regroupés le long de la glissière de sécurité qui déjeunent tranquillement, je me dirige vers le fond du cortège.
Des tracteurs y sont garés. Et dans les engins, dorment des dizaines de jeunes paysans éreintés par le voyage vers la capitale. Soudain, je repense au slogan vu un peu plus tôt à l’avant d’un tracteur : «LA MORT EST DANS LE PRÉ », détournement du titre de la célèbre émission de rencontre. Il exprime la souffrance d’une population accablée par une charge de travail trop importante, oubliée au fin fond des campagnes, mal payée, souvent seule et fatiguée.
Je commence alors à photographier ces corps enfermés dans ces carcasses de verres et d’acier comme des hommes morts-épuisés par le labeur. Cachés derrière les vitres anti-UV de leurs véhicules, les paysans dorment, encore presque invisibles.








