LA PLAINE
En 1894, la ville de Paris cherche un moyen de se débarrasser de ses eaux usées et passe un accord avec la ville de Carrières-sous-Poissy (Yvelines), qui veut tenter l’expérience de l’épandage pour fertiliser les terrains pauvres. L’épandage apporte la prospérité à Carrières. Malheureusement, la gestion anarchique des déchets d’une industrialisation toujours grandissante a entrainé le mélange de produits chimiques aux eaux d’épandages. Les sols sont pollués par des métaux lourds et les légumes déclarés impropres à la consommation. Ainsi, l’activité maraîchère s’arrête à la fin du 20ème siècle.
Autrefois source de prospérité locale, la plaine de Carrières-sous-Poissy s’est transformée en friche jusqu’au point de devenir la célèbre : « Mer des déchets ». Situés à cheval sur les communes de Carrières-sous-Poissy, Triel-sur-Seine, Andrésy et Chanteloup-les-Vignes, 38 000 m3 de gravats, amiante et autres polluants, se sont accumulés au fil des ans sur plus de 330 hectares. En 2020, à la sortie du premier confinement, les 26 000 tonnes de déchets déversées ont finalement totalement disparu du paysage en moins d’un an. Mais la pollution des sols, elle, demeure.